DEFINITIONS - DES REPERES Un vocabulaire commun indispendable |
La santé |
est selon l’OMS (Office Mondial pour la Santé) :
" Un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ".
" La mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut, d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins, d’autre part, évoluer dans le milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie : il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi que les capacités physiques… "
Charte d’OTTAWA de 1986 : 1ère conférence mondiale pour la promotion de la santé
" Plus que le simple maintien du corps et de l’esprit en un équilibre satisfaisant, la santé paraît devoir être considérée comme la capacité pour un individu, d’ajuster en permanence ses réactions et comportements aux conditions du monde extérieur, de s’accoutumer à l’effort, bref de se dépasser soi-même. Prise dans cette acceptation, la santé doit s’apprendre sans cesse ".
T.TERRET (dans la revue EPS n°297)
Etre en "bonne santé"
C’est être :
Une personne équilibrée et capable d’ajustements permanents. La santé n’est pas figée mais évolue en même temps que la personne.
Etre en "bonne santé" se conçoit dans la dynamique de développement de la personne. Si c’est aux parents qu’incombent en premier lieu l’éducation et la santé de leurs enfants, l’école, l’USEP, ou d’autres structures éducatives et sociales, peuvent contribuer à l’éducation à la santé dès lors qu’elles sont des espaces de plaisir, de réussite, d’expérimentation sociale voire d’acquisitions de savoirs.
L’éducation
à la santé |
Il existe de réelles difficultés à cerner ce concept.
Il s’agirait de
" donner
aux individus davantage de maîtrise de leur santé… ;
permettre le bien-être de chacun… » mais
aussi « favoriser l’acquisition de connaissances
et le développement de compétences pour agir
collectivement sur les politiques de santé, sur
l’environnement, les milieux de vie… "
A la découverte
du corps et de la santé. Apprendre à l’Ecole
Maternelle aux éditions Delagrave Pédagogie et
Formation.
De
plus " ce
qui légitime l’éducation à la Santé
ne trouve pas sa source dans la référence aux
problèmes de santé mais dans la construction de
compétences visant à permettre à la personne
de faire des choix éclairés et responsables ".
Equipe de
recherche " éducation à la santé
en milieu scolaire " IUFM d’Auvergne –
Revue Hyper
EPS n°227
L’éducation à la santé devrait permettre aux enfants de prendre conscience de ce qui détermine les comportements de santé, les influences afin qu’ils construisent leur propre opinion, qu’ils puissent faire des choix de façon plus éclairée. Il ne s’agit pas de véhiculer un message univoque et normatif.
Prévention de la santé
C’est
l’approche par les risques, approche négative :
on prévient quelque chose, on lutte contre quelque chose.
Promotion de la santé
C’est la recherche d’un état de bien être, notion de plaisir, approche positive.
C’est aussi l’expression d’une responsabilité sociale, collective et politique : lutte contre les inégalité sociales de santé et participation active.
L’idée est de " faire avec " les jeunes et non « pour » les jeunes.
Claire PERRIN
lors du Forum Santé de l’AEEPS de mars 2005
Les
compétences psychosociales |
Des compétences psychosociales ont été définies par l’OMS. Le développement de ces compétences doit permettre à un individu de faire des choix éclairés.
En ce qui concerne la santé, l’adulte permet à l’enfant de développer ces compétences en ayant le souci de ne pas véhiculer de message normatif et univoque. Ainsi les enfants prennent conscience de ce qui détermine les comportements de santé et de ce qui les influence, afin de mieux construire leur propre opinion.
Ces compétences psychosociales sont :
résoudre des problèmes
prendre des décisions, mobiliser une pensée créatrice
mobiliser une pensée critique
communiquer efficacement et être clairvoyant dans ses relations interpersonnelles
avoir de l’empathie pour les autres
avoir conscience de soi
gérer son stress
gérer ses émotions
charte d’OTTAWA de 1986 : 1ère conférence mondiale pour la promotion de la santé
Le
PNNS |
C’est
le Plan National Nutrition Santé.
« La
mise en place d’une politique nutritionnelle est apparue,
au cours des dernières années, comme une priorité
de santé publique. Le rôle joué par la
nutrition, comme facteur de protection ou de risque des
pathologies les plus répandues en France, est de mieux en
mieux compris, qu’il s’agisse du cancer, des
maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de
l’ostéoporose ou du diabète de type 2. Même
si la nutrition n’est pas le seul déterminant de
ces pathologies, c’est un facteur sur lequel il est
possible d’intervenir, collectivement et individuellement.
Lancé en janvier 2001, le Programme National Nutrition
Santé (PNNS) s’appuie largement sur les travaux du
Haut Comité de santé publique (2000). Le PNNS a
pour objectif général l’amélioration
de l’état de santé de l’ensemble de la
population en agissant sur l’un de ses déterminants
majeurs : la nutrition. En 2006 a été lancé
pour 5 ans le PNNS 2 (2006-2010). Il prolonge, précise et
renforce les axes du PNNS. » http://www.mangerbouger.fr/menu-secondaire/pnns/le-pnns/
Actions
motrices fondamentales |
" C’est à cette période (jusqu’à l’âge de 6 ou 7 ans) que se construit le répertoire moteur de base. Il est composé d’actions motrices fondamentales : les locomotions ou déplacements, les équilibres et les manipulations, les projections et les réceptions d’objets. Ces actions sont à la base de tous les gestes. Elles se retrouvent seules ou en combinaison avec d’autres sous des formes variées et avec des intentions différentes, dans toutes les activités physiques que l’on peut proposer à l’école maternelle. "
Programmes de l’école maternelle BO n°1 du 14 février 2002 Hors Série
L’activité physique
" Tout mouvement corporel produit par le sujet lui-même et dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense d’énergie par rapport à la dépense au repos » : la marche, monter des escaliers, échanger un ballon, faire du toboggan, courir, sauter, danser…."*
Elle peut être caractérisée par sa fréquence, son intensité et sa durée.
L’activité sportive
" Activité physique produite par le sujet lui-même et dont le mobile est l’affrontement, la compétition ou la réalisation de performances. "*
La sédentarité
" Il s’agit de l’inactivité physique qui se caractérise par une limitation des déplacements donc de la locomotion "*, qui correspond à des activités telles que regarder la télévision, lire, conduire, utiliser un ordinateur…
* Article " Education, Sport et Santé " rapport de Thierry Tribalat IA IPR EPS paru dans la revue Hyper EPS n°221 de juin 2003
Emotions |
"Toutes
les théories s’accordent à considérer
que les émotions émanent d’une expérience
de plaisir ou de douleur indissociable du caractère
attractif ou répulsif de certains évènements
vécus ou appréhendés. L’épisode
émotionnel qui en découle est plus ou moins long,
’individu….
L’épisode
émotionnel se caractérise par des réactions
physiologiques, motrices et subjectives se développant de
manière synchrone…
Les
sentiments, pour leur part sont de l’ordre de l’expérience
des émotions… Ils permettent la conscientisation
progressive des émotions "
" Les émotions " coordonné par Luc RIA aux Editions Revue EPS collection "Pour l’action"
« L’émotion est définie comme un état affectif d’une durée relativement brève, comportant des sensations appétitives ou aversives, liées à un objet précis et s’accompagnant de manifestations physiologiques particulières. Ainsi la peur et le nœud dans le ventre ressentis par l’élève juste avant d’effectuer une prestation gymnique devant les autres, ou les frissons de joie des membres d’une équipe qui vient de réussir un point décisif dans un tournoi interclasses illustrent les nombreuses émotions que la pratique d’une activité physique et sportive est susceptible d’induire en EPS ».
« Les émotions en EPS : comprendre et intervenir » de Nadine DEBOIS, Laurence BLONDEL, Jacques VETTRAINO, dossier EPS n°74 aux Editions Revue EPS collection « Formation initiale - Formation continue »
L’estime
de soi |
"L’estime de soi est la conscience de sa valeur personnelle qu’on se reconnait dans différents domaines. C’est un ensemble d’attitudes et de croyances qui nous permettent de faire face au monde. C’est en se basant sur les jugements que la personne porte sur elle-même qu’elle peut développer une conscience de sa valeur personnelle…. La clé de l’estime de soi se trouve dans le processus de « conscientisation ». Elle consiste en la représentation qu’on se fait de soi même par rapport à ses qualités et habiletés ainsi qu’à la capacité de conserver dans notre mémoire ces représentations de manière à les actualiser et à pouvoir surmonter des difficultés, relever des défis et vivre de l’espoir… Avant l’âge de 6-7 ans, on ne peut parler d’une véritable estime de soi chez l’enfant. En effet les capacités intellectuelles de l’enfant d’âge préscolaire ne sont pas assez développées pour qu’il puisse jeter un regard critique sur lui-même et accéder à un véritable monologue intérieur… Vers 6–7 ans, avec l’apparition de la pensée logique, l’enfant devient capable de récupérer les images de soi positives qui proviennent de ses expériences passées et de les intégrer afin de constituer son estime de soi. D’où l’importance d’avoir envers les tout-petits les attitudes qui prépareront son apparition. Favoriser l’estime de soi chez les tout-petits et particulièrement chez les 3-6ans se fait en stimulant les quatre composantes de l’estime de soi : le sentiment de confiance, la connaissance de soi, le sentiment d’appartenance et le sentiment de réussite. »
Article « Favoriser l’estime de soi chez les tout-petits » p18 de Germain DUCLOS, dans la revue « La santé de l’Homme » n°361 de septembre-octobre 2002